Poèmes lus à Saint Etienne

Seul sur scène Hugues a rendu un hommage à Georges Brassens en appuyant le fait qu'un artiste n'a pas les idées blanches ou noires (gauche ou droite - il fallait comprendre) mais pouvait être tout en nuances et en contre-pieds ! L'intelligence de sa position est claire !<br />
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<strong>Premier poème:</strong> <br />
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La messe au pendu<br />
Paroles: Georges Brassens<br />
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Anticlérical fanatique<br />
Gros mangeur d'écclésiastiques,<br />
Cet aveu me coûte beaucoup,<br />
Mais ces hommes d'Eglise, hélas !<br />
Ne sont pas tous des dégueulasses,<br />
Témoin le curé de chez nous.<br />
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Quand la foule qui se déchaîne<br />
Pendit un homme au bout d'un chêne<br />
Sans forme aucune de remords,<br />
Ce ratichon fit scandale<br />
Et rugit à travers les stalles,<br />
"Mort à toute peine de mort!"<br />
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Puis, on le vit, étrange rite,<br />
Qui baptisait les marguerites<br />
Avec l'eau de son bénitier<br />
Et qui prodiguait les hosties,<br />
Le pain bénit, l'Eucharistie,<br />
Aux petits oiseaux du moutier.<br />
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Ensuite, il retroussa ses manches,<br />
Prit son goupillon des dimanches<br />
Et, plein d'une sainte colère,<br />
Il partit comme à l'offensive<br />
Dire une grand' messe exclusive<br />
A celui qui dansait en l'air.<br />
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C'est à du gibier de potence<br />
Qu'en cette triste circonstance<br />
L'Hommage sacré fut rendu.<br />
Ce jour là, le rôle du Christ(e),<br />
Bonne aubaine pour le touriste,<br />
Eté joué par un pendu.<br />
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Et maintenant quand on croasse,<br />
Nous, les païens de sa paroisse,<br />
C'est pas lui qu'on veut dépriser.<br />
Quand on crie "A bas la calotte"<br />
A s'en faire péter la glotte,<br />
La sienne n'est jamais visée.<br />
<br />
Anticléricaux fanatiques<br />
Gros mangeur d'écclésiastiques,<br />
Quand vous vous goinfrerez un plat<br />
De cureton, je vous exhorte,<br />
Camarades, à faire en sorte<br />
Que ce ne soit pas celui-là.<br />
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<strong>2ème poème (là il écorche certains artistes dits "engagés")</strong><br />
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Tant qu'il y a des pyrénées<br />
Paroles et Musique: Georges Brassens <br />
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Frapper le gros Mussolini,<br />
Même avec un macaroni,<br />
Le Romain qui jouait à ça<br />
Se voyait privé de pizza.<br />
Après le Frente Popular,<br />
L'hidalgo non capitulard<br />
Qui s'avisait de dire "niet"<br />
Mourait au son des castagnettes.<br />
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{Refrain:}<br />
S'engager par le mot, trois couplets un refrain,<br />
Par le biais du micro, {2x}<br />
Ça s'fait sur une jambe et ça n'engage à rien,<br />
Et peut rapporter gros. {2x}<br />
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J'ai conspué Franco la fleur à la guitare<br />
Durant pas mal d'années ; {2x}<br />
Faut dire qu'entre nous deux, simple petit détail<br />
Y avait les Pyrénées ! {2x}<br />
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Qui crachait sur la croix gammée,<br />
Dans une mine était sommé<br />
De descendre extraire du sel<br />
Pour assaisonner les Bretzels.<br />
Avant que son jour ne décline,<br />
Qui s'élevait contre Staline<br />
Filait manu militari<br />
Aux sports d'hiver en Sibérie.<br />
<br />
{Refrain}<br />
<br />
Aux quatre coins du monde encore,<br />
Qui se lève et crie : "Pas d'accord !"<br />
En un tournemain se fait cou-<br />
per le sifflet, tordre le cou.<br />
Dans mon village, on peut à l'heure<br />
Qu'il est, sans risque de malheur,<br />
Brandir son drapeau quel qu'il soit,<br />
Mais jusques à quand ? Chi Io sà ?<br />
<br />
{Refrain}<br />
<br />
S'engager par le mot, trois couplets un refrain,<br />
Par le biais du micro, {2x}<br />
Ça s'fait sur une jambe et ça n'engage à rien,<br />
Et peut rapporter gros. {2x}